Brain Fingerprinting

Le Brain Fingerprinting est une technique développée par le neuroscientifique Lawrence Farwell pour détecter la reconnaissance d'informations spécifiques par le cerveau. Elle repose sur l’analyse des signaux électriques émis par le cerveau, notamment les potentiels évoqués P300-MERMER, lorsqu’un sujet reconnaît un élément pertinent (mot, image, son) lié à un événement connu, comme un crime.

Principe scientifique

Lorsqu'une personne voit une information connue, son cerveau génère un signal cérébral appelé P300. Farwell a enrichi cette réponse en introduisant un ensemble plus complexe de signaux, le MERMER (Memory and Encoding Related Multifaceted Electroencephalographic Response), capté via électroencéphalogramme (EEG). Ces signaux indiquent si le sujet possède en mémoire une information spécifique.

Protocole du test

Le test consiste à montrer au sujet trois types de stimuli : les cibles (connues du sujet), les leurres (non pertinentes), et les probes (informations connues seulement de l’auteur du crime et des enquêteurs). Si le cerveau du sujet émet un signal P300-MERMER en réponse aux probes, cela indique qu’il reconnaît inconsciemment ces éléments, ce qui suggère qu’il est impliqué ou qu’il a connaissance des faits.

Cas judiciaires

  • Terry Harrington : testé en 2001, reconnu non coupable après 23 ans de prison. Le test a montré qu'il ne connaissait pas les détails du crime.
  • James Grinder : suspect dans une affaire classée ; le test a révélé qu’il connaissait des détails confidentiels, ce qui l’a poussé à avouer.

Avantages supposés

  • Moins manipulable que le polygraphe
  • Basé sur une réponse neurologique involontaire
  • Testé par des agences comme le FBI et la Navy
  • Affiche une précision revendiquée de 100 % par Farwell dans certains cas

Limites et controverses

De nombreux scientifiques remettent en cause la validité et la fiabilité de la méthode. Il existe peu d'études indépendantes, et certaines publications sont critiquées pour leur manque de rigueur. Farwell a également été impliqué dans des conflits juridiques concernant la propriété de la technologie et ses applications commerciales.

Applications futures et enjeux éthiques

Le Brain Fingerprinting pourrait théoriquement servir dans la lutte antiterroriste, les interrogatoires judiciaires ou la sécurité nationale. Cependant, son usage pose des questions éthiques majeures liées à la vie privée neuronale, à la possibilité de "lire" les pensées et à la validité scientifique devant les tribunaux.