Lawrence A. Farwell est un neuroscientifique américain diplômé de Harvard, spécialisé en neurotechnologie appliquée à la détection de l'information dans le cerveau humain. Il est surtout connu pour avoir inventé la technique du Brain Fingerprinting, qu’il a présentée comme une alternative plus fiable au détecteur de mensonges traditionnel.
Formation et parcours
Farwell a obtenu son doctorat en neurosciences cognitives à Harvard, où il a étudié l’activité cérébrale liée à la mémoire, à la reconnaissance et à la perception. Il a travaillé en collaboration avec les forces de l'ordre, le FBI, la CIA et l'US Navy dans des projets liés à la sécurité nationale.
Invention du Brain Fingerprinting
À la fin des années 1980, Farwell a mis au point une méthode pour identifier des souvenirs spécifiques dans le cerveau, basée sur l’enregistrement de signaux EEG appelés P300-MERMER. Cette technique permet de détecter si une personne reconnaît inconsciemment des informations précises, sans avoir besoin qu'elle parle.
Applications et cas célèbres
Farwell a utilisé sa technologie dans plusieurs affaires judiciaires, dont celle de Terry Harrington, qui a été libéré après 23 ans d’emprisonnement, et celle de James Grinder, qui a avoué un meurtre après le test. Il a également proposé d'appliquer cette méthode à des dossiers de terrorisme ou de crimes de guerre.
Controverses et critiques
Plusieurs chercheurs ont contesté la validité scientifique du Brain Fingerprinting, notamment Emanuel Donchin, pionnier de l’étude des P300. Certains reprochent à Farwell un manque de publications scientifiques indépendantes et l'absence de validation judiciaire solide.
Conflits commerciaux
Farwell a été impliqué dans des litiges avec la société Brainwave Science, qui aurait commercialisé une version modifiée de sa technologie sans validation scientifique rigoureuse. Il a intenté des actions juridiques pour défendre ses brevets et l’intégrité de sa méthode.
Travaux récents et vision
En 2023-2025, Farwell continue à promouvoir l’usage du Brain Fingerprinting, notamment pour des enquêtes criminelles et politiques (par exemple en Ukraine). Il se positionne aussi comme défenseur des droits neuronaux, évoquant la nécessité de protéger la « vie privée mentale » dans un monde où les pensées pourraient devenir accessibles technologiquement.