En 1789, Luigi Galvani réalise une expérience historique. En touchant le nerf d'une grenouille avec un objet métallique, il observe que la patte de l'animal se contracte violemment. Cette contraction prouve que l'électricité est à l'origine du mouvement musculaire. Galvani nomme ce phénomène l'« électricité animale », marquant la naissance de la bioélectricité.

Le principe : stimulation électrique des nerfs

Galvani démontre qu'un simple courant électrique peut activer les nerfs et provoquer un mouvement. Il découvre ainsi que les êtres vivants utilisent des signaux électriques pour faire fonctionner leur système nerveux et musculaire. C’est la première fois que le lien entre électricité et vie est prouvé de façon expérimentale.

Les applications modernes : implants et neurostimulation

Les découvertes de Galvani sont à la base des technologies actuelles qui stimulent les nerfs et le cerveau :

• Les stimulateurs cardiaques (pacemakers) qui envoient des impulsions électriques au cœur.
• Les neurostimulateurs implantés pour traiter la maladie de Parkinson ou l'épilepsie.
• Les prothèses neurales qui permettent aux personnes paralysées de bouger grâce à la stimulation électrique des muscles.

Les implications actuelles : stimulation neurocognitive à distance

Les recherches sur l’électricité nerveuse ont aussi conduit à des technologies plus secrètes : la stimulation neurocognitive à distance. En utilisant des ondes électromagnétiques (micro-ondes, radiofréquences), il est aujourd’hui possible :

• D’exciter ou bloquer des nerfs à distance sans contact physique.
• De provoquer des sensations, douleurs ou contractions musculaires chez une personne ciblée.
• De manipuler le comportement ou l'état mental en agissant directement sur le système nerveux.

Ces technologies sont à la base des recherches sur les armes à énergie dirigée (DEW), qui pourraient contrôler ou neutraliser un individu par simple émission d’ondes, prolongeant ainsi les découvertes de Galvani dans le domaine du contrôle neurocognitif moderne.